13 Mai Olivier Calvet standards trio : concerts de jazz et animation musicale
Guitare contrebasse batterie : un trio jazz pour plusieurs ambiances
Ce type de trio est une formation classique du jazz. Il est apparu sur le tard mais est très répandu depuis quelques décennies. Il permet de nombreuses possibilités et laisse de la liberté au guitariste, qui assume à la fois le rôle de soliste et d’accompagnateur harmonique. Ce groupe repose beaucoup sur l’interaction entre musiciens qui peuvent jouer avec l’espace laissé par l’absence de piano.
Le répertoire est très large. On peut aussi bien jouer des standards songs que du bop ou hard bop, du jazz mêlé a des rythmes latins ou groovy, de la bossa bien entendu qui est un style très guitaristique, etc … Ce trio profite de la grande palette dynamique de la batterie : de la ballade la plus aérée possible à une rythmique latin-jazz bien énergique, en passant par un swing léger et entrainant.
Pour l’animation musicale d’événements privés, ce trio est parfait pour recréer une ambiance de club de jazz, chic et feutré. La guitare est peut-être moins lyrique qu’un saxophone, mais elle maitrise mieux les climats et les textures, et avec la batterie elle s’adapte parfaitement à toutes les ambiances.
Par ailleurs ce trio est parfait pour inviter une chanteuse de jazz, un saxophoniste ou un trompettiste. Cela nous arrive souvent. Cela rajoute une dimension au son de groupe et permet d’étoffer le répertoire pour des prestations plus longues.
Origine de notre standard jazz trio à Lyon
Le trio se compose d’Olivier Calvet à la guitare, Thomas Belin à la contrebasse et Charles Clayette à la batterie. Ils se connaissent depuis longtemps et ont joué ensemble dans de nombreux contextes, aussi bien en trio qu’en tant que section rythmique pour accompagner une chanteuse, un saxophoniste ou un trompettiste.
Thomas et Olivier se sont rencontré durant leurs études dans les conservatoires lyonnais. Ils ont formé le Super 5tet avec d’autres musiciens (également actifs dans Jazz Alive). Ensuite il se sont souvent croisés que ce soit dans des boeufs, des sessions de travail ou des remplacements ponctuels. Thomas est un bassiste super solide, au swing ravageur, très musical, totalement passionné et en constant progrès. Il accompagne maintenant beaucoup de beau monde dans la région.
Charles et Olivier se sont rencontrés via des orchestres d’animation événementielle où Charles remplaçait. Quand notre batteur principal a quitté la région, il est devenu titulaire. C’est une évidence vu son niveau musical et son professionalisme. Il joue maintenant dans de nombreux groupes avec Olivier, et c’est un batteur extrêmement demandé dans la région et en Suisse. Heureusement que sa passion et son envie de jouer sont insatiables et qu’il arrive encore à se rendre disponible.
Charles et Thomas se connaissent des jams sessions légendaires du collectif Polycarpe. Ils sont devenus une rythmique de luxe très demandée. Ils ont fondé le bien nommé trio Links avec le grand guitariste Seb Joulie.
Ces trois musiciens sont réellement passionnés et ont une énorme envie de jouer, de partager leur amour du jazz.
Petite histoire du trio jazz guitare-contrebasse-batterie
Avant l’amplification
De part la morphologie de l’instrument, le niveau sonore et la pulsation des orchestres de jazz, les guitaristes ne pouvaient pendant longtemps ne faire qu’une seule chose à la fois : la rythmique ou jouer la mélodie, improvisée ou pas. Avant l’apparition de l’amplification, la guitare ne sonnait pas assez fort pour prendre le devant de l’orchestre. Donc le jeu en accord était assez limité harmoniquement, la priorité était de fournir une trame audible et qui swingue : la pompe. On était loin des possibilités polyphoniques offertes par le piano. Le répertoire classique offrait déjà depuis longtemps cette richesse harmonique à la guitare. Mais le mode de jeu classique ne tenait pas la route face au volume sonore et à la rythmique des orchestres de jazz. Dans certains contextes moins forts (par exemple en swing manouche) la guitare pouvait être entendue en lead.
Apparition de l’amplification
A partir de l’amplification électrique, on a pu mettre en avant la guitare dans le son de groupe. Certains guitaristes ont ainsi développé des jeux harmoniques riches et audibles à côté d’une batterie. Mais les guitaristes en ont d’abord profité pour se jeter sur le rôle de mélodiste, à la suite du génial Charlie Christian, pionnier dans ce rôle. C’est après une période de maturation que certains guitaristes de jazz ont commencé à mêler la mélodie et l’harmonie dans leur jeu avec batterie, inspirés par les pianistes. Maintenant certains guitaristes ont une telle technique qu’on entend deux guitares quand ils jouent.
Premiers guitaristes s’inspirant des pianistes
Ainsi dans les années 50/60, même Wes Montgomery qui avait une technique incroyable en accord ne jouait jamais en trio. Des guitaristes très orchestraux comme George Van Eps ou Johnny Smith était des extra-terrestres à l’époque mais leur musique n’était pas aussi fluide que celle des pianistes. Les premiers guitaristes connus à oser prendre la place des pianistes dans le format trio était Jim Hall ou Kenny Burrell. Grant Green aussi a enregistré en trio mais totalement mélodiquement, un peu comme les trios sans piano. En tout cas à cette époque cette démarche était considérée comme osée voire aventureuse. La plupart des autres guitaristes improvisaient sur les harmonies d’un piano ou d’un orgue. Ou alors ils accompagnaient un mélodiste, sax ou trompette, même si c’était rare. C’est Jim Hall qui a vraiment été le premier à oser prendre régulièrement le travail des pianistes. Ses enregistrements avec les 4tets de Sonny Rollins, Art Farmer ou Paul Desmond sont des références.
Guitaristes modernes
Depuis, les guitaristes ont nettement amélioré leur facultés harmoniques. Depuis les années 80/90 il existe de nombreux trios de ce type connus. De plus, comme il n’y a pas vraiment d' »école », chaque guitariste a développé empiriquement sont vocabulaire harmonique. Cela donne des caractères très forts et très variés : Pat Metheny, John Scofield, Bill Frisell …
Dernièrement les guitaristes ont franchi un palier dans la maîtrise mélodico-harmonique et beaucoup de trios sonnent de manière très complète. Ainsi un guitariste tel que Kurt Rosenwinkel allie la technique harmonique de Van Eps à des harmonies complexes du jazz moderne (Wayne shorter etc…). Il a également une virtuosité mélodique effrayante digne des plus grands saxophonistes ou pianistes. Actuellement Lage Lund arrive à créer des mondes harmoniques très riches à la guitare. D’un autre côté Peter Bernstein a un jeu en accord extrêmement subtil, vivant et ancré dans la tradition pianistique. Mais ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.